Malgré les protestations de la société des Mutilés, Réformés et Anciens Combattants de Rochechouart, le canon est mis en vente en séance publique, le 17 novembre 1929 à 9 heures 30, salle de la mairie.
La mise à prix de 500 francs nayant produit aucun résultat, celle-ci est abaissée en vain à 400 francs. Alors que les divers morceaux de ferraille en vente dans un premier lot, ont trouvé preneur, le canon, lui, na pas trouvé dacquéreur....
Une deuxième mise en vente est alors décidée pour le mois de décembre 1929.
À la suite de cet échec, la société des Mutilés qui souhaitait conserver et assurer la garde du canon, sollicita alors par écrit, la médiation du Sous-Préfet de Rochechouart.
Ce dernier, par courrier en date du 29 novembre 1929, formula une requête auprès de lassemblée municipale et de son maire, consistant à céder gratuitement le canon de 77 allemand à la Société des Mutilés, Réformés et Anciens Combattants de Rochechouart.
Laffaire aurait pu en rester là et de ce fait ménager les susceptibilités de toutes les parties.... Mais cette intervention fut très mal accueillie par le maire Jean Parvy, qui, après en avoir donné lecture lors du conseil municipal du 1er décembre 1929, considéra que cette demande passant par le canal de M. le Sous-Préfet, prenait un caractère de pression inadmissible, pour une décision qui ne devait relever que de la seule administration municipale.
La deuxième mise en vente du canon était donc maintenue pour le mois de décembre 1929.
Certains ultras se réjouissaient de cette décision déclarant à qui voulait les entendre : Sils veulent le canon, ils le paieront au poids de lor !!!.
Dautres ayant participé à la décision initiale et nen ayant pas mesuré les conséquences, tentèrent de se dédouaner en invoquant maladroitement la récupération dun peu dargent pour le projet délectrification des campagnes ou lamélioration de lordinaire des cantines scolaires !!!..
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