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Bourdeau Pierre Alpinien Bertrand.





Né à Rochechouart le 28 mars 1770, Pierre Alpinien Bertrand Bourdeau est le fils d’Alpinien Bertrand Bourdeau, avocat au parlement et consul de Rochechouart, et de Marie-Marthe Baillot, issue d’une famille de maître de forges de la Dordogne.
Avocat à l’âge de vingt ans, il se lance très tôt dans la politique, mais traité en suspect en cette période révolutionnaire, il est emprisonné à la prison de Limoges et à la prison de Tulle.
Il doit son salut et sa liberté au 9 thermidor (27 juillet 1794), date de l’arrestation de Robespierre et de ses partisans et à la fin de la “terreur”.
Admirateur de l’empire Napoléonien sans en devenir partisan, c’est la restauration qui lui ouvre sa carrière parlementaire. Les succès obtenus pendant 25 ans comme avocat au barreau de Limoges et sa fonction d’adjoint au maire de cette même ville avant et après les “cent-jours” lui ouvrent les honneurs de la députation.
En 1815 il est maire de Limoges puis il est élu député à la fin de cette même année par les deux collèges d’arrondissement de Limoges et de Rochechouart. Il sera d’ailleurs constamment réélu à ce poste jusqu’en 1831, puis de 1834 à 1837.
Le 3 janvier 1816, il est nommé Procureur Général près de la cour de Rennes. En tant que député, il est élu cette année-là secrétaire de la chambre et nommé rapporteur de la loi électorale de février 1817.
Le ministère de 1821 présidé par Villèle le punit de son opposition en le destituant de ses fonctions de Procureur Général.
De 1824 à 1827, sa carrière politique est marquée par sa vive opposition, non à la royauté, mais au parti ultra-royaliste.
En 1828, Martignac remplace Villèle à la tête du ministère et Pierre Alpinien Bertrand Bourdeau, que ses concitoyens viennent de nommer député pour la cinquième fois, est appelé aux fonctions de directeur général des domaines puis à celles de conseiller d’état en service ordinaire.
En 1829 il est nommé sous-secrétaire d’état au ministère de la justice, et, au mois de mai, il devient garde des sceaux et ministre de la justice. À ce poste il déploie quelques sévérités envers la presse.
Trois mois après cette nomination, le ministère Martignac ayant fait place au ministère Polignac, il est élevé par le roi à la dignité de grand officier de la Légion d’Honneur.
Après l’abdication du roi Charles X, il n’est pas réélu aux élections de 1831 et se retire quelque temps de la vie politique.
En 1837 Louis-Philippe le nomme “pair de France”. Malgré son âge et sa fatigue, il prend encore part aux affaires politiques.
En 1839, il demande à la cour de Limoges des réparations contre des articles diffamatoires émanant de deux journaux de la localité touchant à sa vie politique et à sa vie privée.
Il s’éteint à Limoges le 12 juillet 1845 et il est inhumé, suivant sa volonté, dans sa terre de Cognac, près de Rochechouart.