Né le 10 avril 1927, Gayot Léon fréquente lécole communale de Rochechouart. À sa sortie, à 14 ans, il entre comme apprenti aux établissements Proust Michel et Cie.
Après le décès de son père en 1937, le jeune Gayot quitte la manufacture de chaussures en raison du chômage et se retrouve en 1942 dans lIndre comme ouvrier agricole.
Bien que très jeune, il rejoint le maquis, et avec lunité qui la accueilli, il va participer à toutes les opérations de harcèlement contre les unités allemandes venant
du sud-ouest et qui essayent de rejoindre la Normandie.
La guerre gagnée, Léon Gayot se marie et deux enfants naissent de cette union. Il se fixe en Loire Atlantique où il travaille dans une entreprise de chantiers maritimes.
Mais lentreprise fait faillite.
On demande des volontaires pour lIndochine. Il sengage au 2ème R.I.C.. Après un court séjour à Toulon, il rejoint son unité au Tonkin.
Durant deux ans, il va mener cette vie de guerre contre les ombres meurtrières, dans une nature hostile et sous un climat qui ronge et qui tue.
Sa brillante conduite lui vaut la croix de guerre des théatres dopérations extérieures.
Il rentre en France, et son congé expiré, sur sa demande, il rejoint lAlgérie où il est affecté au 11ème R.I.C. qui opère dans la région de Bougie.
Cest de nouveau pour lui, la guerre sournoise dembuscades. Il est chargé dun engin blindé.
Le 21 décembre 1956, à 19 heures 30, circulant en convoi en service commandé sur la route de Sidi-Aich à Adekar, son scoot-car tombe dans un ravin de 15 mètres. Malgré les secours
et les soins, il meurt à lhôpital militaire de Bougie le même jour.
Ses obsèques ont lieu dans cette ville en présence de toutes les autorités civiles et militaires.
Le vendredi 19 juillet 1957, son corps est rapatrié à Rochechouart.
Le lendemain, samedi 20 juillet, les émouvantes obsèques de ce militaire ont lieu à 8 heures 30 dans léglise remplie par une foule énorme.
Pour laccompagner à sa dernière demeure, les anciens combattants précèdent le cortège. M. Marcel Pont, maire, officier de la Légion dHonneur, M. Gaston Delavie, ancien maire,
sont à la tête de limportante délégation de la F.O.P. derrière le drapeau porté par Ernest Bouquet.
Le deuil est conduit par la mère, frères, soeur, beau-frère et belle soeur du défunt. Le char funèbre est fleuri de gerbes et couronnes. Quatre sous-officiers de la gendarmerie
encadrent le corbillard. Un capitaine représentant la subdivision de Limoges, M. Brunet, lieutenant de gendarmerie, commandant la section de Rochechouart, M. Vidaud, Maréchal-des-Logis Chef
de la brigade de gendarmerie de Rochechouart, et la foule de parents et damis suivent le deuil.
Promesse est faite que son nom sera gravé sur le monument aux morts de la ville, à la suite des héros des guerres de 1914-1918 et 1939-1945 qui sacrifièrent leur vie pour que la France vive....
Une des dernières lettres envoyées par Léon Gayot, le marsouin, comme lappelaient affectueusement ses amis (appellation triviale des militaires servant dans linfanterie coloniale),
quelques jours avant sa mort.
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