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18 novembre 1901 : Le mystère du “Puy du Moulin”



Le faubourg du “Puy du Moulin” à l’époque de l’évènement : Les constructions y sont peu nombreuses et relativement isolées par rapport à la ville.

La même perspective du faubourg du “Puy du Moulin”, un siècle plus tard.



Le 18 novembre 1901, on découvrait le cadavre de la veuve G., âgée de 72 ans, non loin de son domicile, au “Puy du Moulin”, faubourg de Rochechouart.
La police, immédiatement prévenue, a procédé à une enquête. La veuve G. habitait une maison isolée et vivait très modestement du produit que lui donnait l’élevage de quelques animaux domestiques. On prétendait qu’elle avait quelques économies contenues dans une bourse qui ne la quittait jamais. On conclut donc à un assassinat ayant le vol pour mobile, et une première autopsie faite par M. le docteur Marquet, fit découvrir trois blessures à la tempe, deux peu profondes et la troisième pénétrant de plusieurs centimètres dans la matière cérébrale. La trace de deux blessures plus légères et paraissant provenir de la même arme, fut également relevée à l’aine et à la main.
Cependant l’hypothèse du crime crapuleux a été vite écartée pour les raisons suivantes :
La mort est survenue en plein jour, dans un chemin public, ce qui rendait l’assassinat dangereux pour son auteur.
Les vêtements de la victime ne présentaient aucun désordre lors de la découverte du cadavre, lequel n’aurait donc pas été fouillé.
On a retrouvé 60 francs au domicile de la défunte.
Enfin, fait plus significatif, la justice, secondée par la gendarmerie, a découvert sur les lieux du crime supposé, les traces d’un coup de fusil chargé de plombs.
On a aussitôt exhumé le cadavre, et, après un nouvel examen, M. le docteur Marquet a reconnu que les blessures avaient très bien pu être occasionnées par une arme à feu. Dans ce cas, on se trouverait en présence d’un accident de chasse, dont l’auteur, meurtrier involontaire, soit qu’il ait ignoré tout d’abord le funeste résultat de son coup de fusil, soit qu’il ait été effrayé de ses conséquences, est resté inconnu jusqu’à présent. Le mystère de la mort de la veuve G. reste entier.


Sources : “Le journal de Rochechouart”



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