Cette situation est dressée dans une lettre de M. De Beaulieu, subdélégué à Rochechouart, écrite le 3 Juillet 1786 :
Il a été commis dans la ville et les environs plusieurs délits, dont quelques-uns graves. Un taillandier a été arrêté et volé aux abords de Rochechouart, plusieurs jardins ont été dévastés. On a entrepris de forcer une maison, on a volé un lit au village de La Bussière, paroisse de Vayres, on a arrêté et tenté de voler un voiturier dans la rue. Il sest écrié et quelques bourgeois ont été à son secours, ont arrêté et conduit en prison les assaillants. Le voleur du lit a été arrêté, et comme on le soupçonnait dêtre lauteur ou le complice des autres délits commis, les habitants se sont attroupés, lont arrêté et emprisonné.
Il semble que dans ces circonstances les cavaliers de maréchaussée à la résidence de Saint-Junien et Chabanais, chargés de faire le service en ce lieu, auraient dû le faire avec plus dexactitude. Cependant ils ont négligé de se présenter ici le 12 juin, qui est foire la plus nombreuse, le jour de la Saint-Paul, qui est jour de frairie et dassemblée, et le premier juillet qui est aussi jour de foire.
Je crois quil est de mon devoir de vous instruire de cette négligence de la part de la maréchaussée, et de vous prier de leur enjoindre de faire à lavenir leur service plus exactement.
Réponse de lintendant, le 11 juillet 1786 :
Jai reçu, Monsieur, la lettre que vous mavez écrite au sujet des différents actes qui se sont commis dans votre ville et aux environs.
Lexemple que la justice va faire sur les particuliers qui ont été arrêtés, mettra fin sûrement à ces sortes de désordre.
Je vais écrire à M. le Maréchal de Ségur pour me plaindre de la négligence avec laquelle la brigade de Saint-Junien fait le service de Rochechouart.
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