Il y a quelques années, à Rochechouart, on allumait le feu de Saint-Jean et le feu de Saint-Pierre.
Lun était organisé place Octave Marquet, ancienne place Marchedieu, lautre place Dupuytren.
Durant la journée, des fagots de bois étaient empilés à lun de ces emplacements, et, à la tombée de la nuit, les habitants se réunissaient sur la place.
Des danses, des farandoles, étaient organisées spontanément par les jeunes et les moins jeunes autour du foyer.
Ces rondes avaient une signification :
Tourner neuf fois autour du brasier permettait de trouver femme ou mari dans lannée, ou donnait de la chance et du bonheur pour un an.
Lorsque les flammes devenaient moins vives et que le feu nétait plus constitué que dun tapis de braises, on sautait par-dessus le feu. Les jeunes filles pratiquaient cet exercice avec entrain, car le saut laissait espérer un mariage dans lannée. Pour les moins jeunes, il préservait de certaines maladies. Les vieillards, moins habiles, se contentaient denjamber une braise.
Certains présomptueux vérifiaient à leurs dépens que laffirmation Le feu de Saint-Jean ne brûle pas nétait quune légende !!!
Le feu éteint, certains rentraient chez eux avec un tison censé protéger de lincendie, de la foudre, de certaines maladies. Les cendres avaient également des vertus bienfaisantes.
On ne connaît pas très bien lorigine du feu de Saint-Jean qui semble très ancienne et qui marquait le début de lété. Il a disparu dans beaucoup de régions. La tradition a été maintenue à Rochechouart, mais lembrasement a lieu désormais à la périphérie de la ville pour des raisons de sécurité.
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